Non. L’introduction des principaux aliments allergènes dans l’alimentation du bébé peut se faire en même temps que tous les autres aliments, même si bébé semble plus enclin aux allergies.
Quand introduire les aliments allergènes?
Contrairement à ce qui était autrefois recommandé, aucune étude n’a encore prouvé que l’introduction tardive des aliments allergènes soit bénéfique. Au contraire, les études soutiennent que l’exposition du nourrisson aux aliments allergènes entre l’âge de 4 et 6 mois pourrait réduire le risque d’allergie.
Il est donc sécuritaire d’offrir les aliments allergènes dès l’introduction des aliments complémentaires. Rappelons que le lait de vache ne devrait pas être introduit avant l’âge de 9 à 12 mois, et ce, sans égard au risque d’une allergie alimentaire. Si le risque de réaction allergique est élevé, des précautions particulières doivent être prises avant l’introduction des allergènes, comme une évaluation par un allergologue. Des recommandations particulières existent pour la prévention de l’allergie aux arachides. En cas de doute, mieux vaut consulter un médecin.
Quoi faire en cas de réaction allergique?
Si une réaction allergique est notée lors de l’introduction d’un aliment, il faut immédiatement cesser de l’offrir et rapidement consulter un médecin. La réaction allergique peut être immédiate ou retardée sans compter que les signes peuvent varier d’un enfant à l’autre. Quand on présente un nouvel aliment, il importe de surveiller l’enfant dans les heures qui suivent le repas. Il convient aussi de s’informer sur les signes d’une réaction allergique et les actions à prendre avant d’introduire les allergènes.
Mise en garde
Ces recommandations sont générales; il est important d’individualiser l’introduction des aliments, surtout chez les enfants atteints d’atopie (eczéma, asthme, rhinite allergique, etc.). Dans certains cas, un suivi par une nutritionniste et/ou un allergologue peut s’avérer essentiel.
Les aliments faisant partie de la liste des aliments allergènes prioritaires (selon les lignes directrices canadiennes) sont les arachides, le blé, le poisson, les fruits de mer (crustacés, mollusques), le sésame, le lait, les noix, les œufs, le soya, les sulfites et la moutarde.