Depuis quelques mois, on entend de plus en parler de la variole du singe. À ce jour, le Québec a déclaré plus de 500 cas dans la population. Néanmoins, plusieurs interrogations persistent dans la population sur cette maladie. Voici donc les plus récentes connaissances sur la variole du singe chez les femmes enceintes ou qui allaitent.
Les connaissances sur la maladie sont en constante évolution. Les recommandations pourraient donc changer dans le temps.
Qu’est-ce que la variole du singe ?
La variole du singe, aussi appelé variole simienne, est une maladie qui se caractérise par l’apparition de boutons à différents endroits sur la peau comme les mains, les pieds, le torse, les parties génitales et/ou le visage. Les boutons s’accompagnent parfois de symptômes grippaux comme de la fièvre, un mal de gorge, de la toux, etc.
La plupart des personnes infectées auront des symptômes légers et guériront par elles-mêmes en 2 à 4 semaines. Toutefois, dans certains cas, la maladie peut avoir des effets plus graves. Les gens les plus à risque sont les nouveau-nés, les enfants et les personnes ayant un système immunitaire affaibli.
Comment se transmet-elle ?
La variole du singe peut se transmettre d’un animal à un humain, mais aussi d’un humain infecté à un autre. N’importe qui peut attraper la variole du singe, peu importe son sexe ou son orientation sexuelle.
Cette maladie peut se transmettre lors d’un contact direct ou étroit avec une personne atteinte de la maladie. Concrètement, elle peut se transmettre :
- En touchant la peau d’une personne atteinte de la maladie, par exemple, lors d’une poignée de main, d’un câlin, d’une relation sexuelle, etc. ;
- En étant à proximité d’une personne atteinte de la maladie de façon prolongée, par exemple lors d’une discussion de longue durée ;
- En touchant un objet ou un tissu qui a été en contact avec une personne atteinte de la maladie.
La période de contagion demeure incertaine, mais tout porte à croire qu’elle débuterait dès l’apparition des symptômes et s’étendrait jusqu’à la guérison complète des boutons.
Conséquences possibles chez les femmes enceintes
À l’heure actuelle, on ne sait pas si les femmes enceintes sont plus à risque de contracter la maladie ou de développer des complications plus graves.
Toutefois, la science confirme qu’une femme enceinte peut transmettre la variole du singe à son bébé pendant la grossesse ou lors de la naissance. De plus, des cas d’avortements spontanés, de mortinaissances et de naissances prématurées ont été rapportés chez des femmes enceintes atteintes de la maladie. Afin de limiter ces risques, les femmes enceintes doivent éviter les contacts avec les gens atteints de la variole du singe.
Recommandations pour les femmes qui allaitent
Le lait maternel est considéré comme le meilleur lait pour les bébés. Malheureusement, à ce jour, on ne sait pas si la variole du singe se transmet par le lait maternel. Toutefois, l’allaitement implique généralement un contact étroit entre maman et bébé. C’est pourquoi, lorsque la maman est atteinte de la variole du singe, elle pourrait transmettre la maladie à son bébé pendant l’allaitement.
Considérant que les nouveau-nés sont plus à risque de complications graves de la maladie, il est recommandé pour les femmes atteintes de la variole du singe d’interrompre l’allaitement. Ceci inclut le lait maternel donné directement au sein et le lait maternel exprimé lorsque la maman est contagieuse. L’allaitement peut reprendre lorsque les boutons auront complètement guéri et qu’une nouvelle couche de peau sera formée. Cependant, si la maman et le bébé sont les deux atteints de la maladie, l’allaitement peut se poursuivre.
Les femmes qui allaitent et qui sont atteintes de la variole du singe sont encouragées à exprimer leur lait et à le jeter. Une consultante en allaitement peut également aider les mères à maintenir leur production de lait durant cette période.
Les mamans devraient également éviter le plus possible les contacts avec leur bébé et suivre les règles d’hygiène et de prévention.
Les femmes enceintes ou qui allaitent devraient contacter une professionnelle ou un professionnel de la santé le plus rapidement possible en cas de contact avec une personne atteinte de la variole du singe ou en cas d’apparition de symptômes de la maladie. Elle ou il leur indiquera les mesures à prendre pour éviter de transmettre la maladie à leur bébé et limiter le risque de complications graves. De plus, des vaccins peuvent être disponibles dans certains cas.